Place de lâimagerie scintigraphique en pratique cardiologique africaine noire francophone

Résumé

Objectifs : Evaluer la place de lâimagerie scintigraphique en pratique cardiologique africaine noire francophone.

Mat©riels et m©thodes : Etude transversale r©alis©e du 1er f©vrier au 30 mai 2017 incluant 97 cardiologues exer§ant dans des pays africains noirs francophones. Lâaccessibilit© et la fr©quence de prescription des examens de cardiologie nucl©aire ainsi que lâint©rªt port©   ces examens par les cardiologues ©taient analys©s. 

R©sultats : Un service de m©decine nucl©aire existait dans leur pays, ville et h´pital dâexercice respectivement dans 56,3%, 49,5% et 14,4% des cas. Une grande majorit© des cardiologues nâavaient jamais prescrit une scintigraphie de perfusion myocardique (70,1%), de perfusion pulmonaire (81,4%) et de ventriculographie isotopique (94,8%). Seulement 5,2% des cardiologues affirmaient prescrire souvent la scintigraphie de perfusion myocardique et celle pulmonaire mais rarement la ventriculographie isotopique. La faible fr©quence de prescription ©tait rattach©e   la raret© des services de m©decine nucl©aire dans 82,6% et   une faible contribution diagnostique dans 8,2% des cas.

 Lâexamen le plus sensible pour le diagnostic de lâisch©mie ou de lâinfarctus du myocarde ©tait la coronarographie selon 66% dâeux et la scintigraphie myocardique selon 26,8%. Dans lâ©valuation de la fonction ventriculaire, 64,9% estimaient que lâ©chocardiographie est la plus satisfaisante contre 35,1% pour la ventriculographie isotopique. Pour ©liminer une embolie pulmonaire devant une radiographie thoracique normale, seulement 14,4% demanderaient une scintigraphie de perfusion pulmonaire.

 Conclusion : La place de lâimagerie scintigraphique est peu satisfaisante en pratique cardiologique africaine noire francophone et une sensibilisation des cardiologues sur lâint©rªt diagnostique et pronostique de la cardiologie nucl©aire sâimpose pour quâelle occupe sa place essentielle.